Mon premier coup de foudre !

Publié le par Jean Morel Morufux

   C’était un dimanche matin divin où s’entremêlait le doux parfum de l’été et les caquetages des petits enfants du voisinage. Désireux de parfaire ma forme physique, je sortis faire un jogging autour du pâté de maisons. Alors que je m’éloignais peu à peu de mon appartement, je fis une rencontre qui allait bouleverser ma vie à jamais. Elle était là, au coin de la rue, très bien en vue comme si elle m’attendait. C’était une créature de rêve, la plus belle que mes yeux aient vu jusqu’à cet instant. Elle avait tout ce dont un homme pouvait rêver. Sa beauté était si inouïe que ma bouche resta béante pendant un long moment. Mes pieds étaient comme paralysés et mes mains tremblotaient telle une feuille morte. Sa parure rouge donna le branle à mon instinct de séducteur et ma seule obsession du moment était de me l’accaparer. J’imaginais déjà les ragots et autres commérages que ma relation avec elle pourraient engendrer dans mon entourage. Mes amis se liquéfieraient sans aucun doute devant ma belle. Son aspect apparent langoureux présageait d’un intérieur tout aussi sensuel et peut être, je l’espérais, un peu plus farouche. Cela pourrait paraitre vulgaire mais mon envie de découvrir ce qui se dissimulait sous sa forme endiablée et d’en savourer les jouissances jusqu’à usure ne cessait de s’accroître. Au bout d’une dizaine de minute, la passion prit le dessus sur la raison et je m’avançai irrémédiablement vers mon objet d’enchantement. C’est alors qu’un jeune homme, à l’allure peu conventionnel, me précéda dans mon élan. J’étais à la fois exsangue et furieux. Mais ma passion était trop intense pour que je m’en arrête là. Je me rapprochai du jeune homme et lui lança :

- Elle est à vendre la Ferrari ?

- Je ne suis qu’un simple voiturier, me répondit-il. Puis il rajouta :

- Toutefois, je ne pense pas que son propriétaire veuille la vendre.

 

H.J.M.Morufux

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article